el SALVADOR
2 jours de voyage + 8h de décalage horaire = réveil à 6h du mat avec cette vision de la plage et de l'hotel à 15$ pour 2...On a toujours payé à peu près ce prix là. On peut vivre (= dormir + manger + aller surfer en bus) pour 20$ par jour par personne facile.
On est pas venu là pour compter les moustiques depuis le hamac, alors on s'y jette après un desayuno omelettes, bananes, haricots rouges...
6 pieds de houle dans le pacifique ne valent pas à 6 pieds en france, on s'en rend compte de suite dans les premiers canards, et ce qu'on appelle une machine à laver en france devient ici un sanibroyeur...
La houle est longue et massive. En 1 mois, on a toujours eu des vagues de 4 à 8 pieds = 1,2m à 2,5m avec un période de 13 à 18sec.
...mais c'est ultra propre, il n'y a quasiment personne, ça déroule à mort sur plus de 300m, la vague n'est pas trop creuse et l'eau est chaude, trop chaude, la crème solaire dégouline sur le visage avec la sueur...Pendant les premiers jours, on se grille les bras à la rame, le visage au soleil, et le souffle sur certaines séries fantômes.
Sortie de l'eau sur les galets devant des hotels à 100$ la nuit et traversée de la rivière pour rejoindre la village.
La douche de l'hôtel : dehors et pas d'eau chaude, en même temps, ce serait insupportable. Les bus locaux avec du reggae à fond, nickel pour aller en ville.
Pour se relaxer : la piscine de l'hôtel avec l'eau trop chaude ou un hamac sur la terrasse.
Vue 1 de la terrasse : des gosses qui pêchent des crabes dans la rivière, collecteur d'eaux usées et pluviales alors que c'est la saison des pluies.
Vue 2 de la terrasse : l'embouchure de la rivière à traverser pour la session du soir à 16h, il fait nuit à 18h30 pour aller rejoindre la droite qui n'en finit pas de dérouler.
Un jour, pendant un trajet en bus, on aperçoit cette vague avec ce décor....
La vague a l'air moins longue et plus creuse, on se brûlera moins les bras. On déménage en stop en 4x4 mais le gars comprend pas où on veut aller, donc ça se finit par une petite marche le long de la plage pour rejoindre le spot.
Voilà le décor, des palmiers partout...
...et des habitations de pêcheurs le long de la plage. La droite n'est pas mal du tout, et elle permet de tailler quelques courbes en shortboard.
Le vent ne se lève quasiment jamais et c'est possible de surfer 2 à 3 fois par jour quand il nous reste des bras. Dans l'ordre : session du matin en haut, session du midi en bas à gauche et session du soir en bas à droite...
Les locaux sont super sympas, même à l'eau, certains ont ouvert des surfcamps ou des restos, tout le monde se connaît. "Buenas ondas" comme ils disent ici.
Les kids locaux prennent les vagues qui rentrent dans la rivière à marée haute, debout sur des bodyboards ou sur des planches cassées. Les pêcheurs ont construit des chambres sur la plage sur du remblai avec des palmiers et des galets, ça prend un peu l'eau à marée haute mais c'est pas cher, et le poisson est bon.
L'eau à 30°C et les vagues toute l'année font que des locaux sont ultra bons. Certaines sessions, il faut mieux s'asseoir au pic et admirer. Des locaux de 14/15ans surfent depuis même pas un an et sont meilleurs que 95% des surfers français. Comme ils se connaissent tous, ils gueulent sur chaque manoeuvre réussi et font tous les singes quand un tombe.
Un sort du lot : Zanculo. Il surfe sur un bodyboard, prend toutes les bombes, tape des carves, des rollers et enchaîne des 360 à n'en plus pouvoir. Il arrive à pomper et accélérer plus vite qu'un surf et passe toutes les sections, c'est écoeurant de facilité.
Des enfants et le phénomène Teco avec sa pilsener.
Session du soir avec le soleil qui se couche derrière les palmiers.
La 59ème droite du salvador, certains comprendront...avec une descente à pied au milieu des propriétés privées et encore un décor de fou autour de la plage.
Il a fallu la jouer relax avec les surfers locaux et attendre son tour pour choper quelques bombinettes. Encore une super droite avec un gros potentiel
Direction ensuite LA vague du salvador. Le voyage était prévu en bus, il s'est finalement fait à l'arrière d'un camion benne. Le chauffeur, en voyant les planches s'est arrêté au meilleur point de vue pour la photo, en voyant ça, on lui a demandé d'accélérer un peu.
La réputation de l'endroit, les histoires avec les locaux et cette petite fresque murale nous ont calmé un peu. Au final, on s'est pas mis au pic où on était pas les bienvenus, on a pris les restes de vague, mais des restes comme ça j'en veux bien à chaque session.
L'expression vague de classe mondiale prend tout son sens : des lignes de houle qui s'enroulent à la perfection, une épaule qui n'en finit pas de lever et de dérouler et même quand on croit que c'est terminé, ça passe, la vague ouvre encore et encore. La taille diminue les jours suivants mais la qualité reste là.
Les lignes de houle arrivent à 45° par rapport à la pointe, à se griller les jambes sur la vague et les bras au retour. Il faut juste penser à sortir de la vague quand on voit les blocs trop près.
La houle est en baisse alors on décide d'aller voir ailleurs. Direction l'autre côté du pays en suivant des bus "Jesus vive" ou "UEFA Champions league" avec des drapeaux du FC barcelone.
Les pupusas : le plat national, aussi économique que bourratif. 5h15du mat', le jour se lève à peine, petit braquage sur Tapir point après 1h de 4x4 et 20min de marche dans la bouillasse.
Le soleil n'est pas encore levé et c'est déjà la gavade, le festival à 2 à l'eau. La vague est creuse, tendue, à ras des blocs.
Le tronc d'arbre pour le repère au take off. Le soleil se lève et ça déroule, ça déroule à ras des blocs
La vague est une machine, pas très grosse mais tellement parfaite, un véritable skatepark.
C'est tellement glassy avec en plus la lumière du soleil levant...C'est magique.
2 à l'eau pendant 2h au lever du soleil puis 30 américains qui arrivent tous en même temps sur des bateaux pensant qu'il faut payer pour venir surfer là...Voilà pourquoi c'est un hold-up. Ils sont aussi bons en surf qu'ils sont cons, pas un bonjour, pas un regard, mais des $$$ pour payer le bateau et le guide qui les taxe...
On les a eu 2 jours de suite ces baltringues, et le 2ème jour, certains sont quand même venus nous demander comment on faisait pour être là avant eux alors qu'ils avaient payé...on leur a expliqué qu'on dormait à 100m de leur hôtel, mais qu'on prenait la voiture et qu'on marchait un peu. Ils pensaient qu'on campait devant le spot parce que le guide leur disait que le spot était accessible uniquement en bateau...En corrèze, on appelle ça des glands...
Quelques banderoles qui rappelent la guerre civile : "Pour votre sécurité, pas d'armes sur la plage"
Pour les derniers jours, on est revenu sur le 1er spot par la route des volcans, et on a profité à fond de cette vague molle et longue.
4 photos sur la même vague : bottom puis 1er cut back...
...la vague recreuse et la dernier cut-back avant le shorebreak.
Trop dur, il faut aller resurfer le soir. C'était la saison des pluies (du soir il devraient rajouter)...
...donc on a eu le droit à des mini tempêtes tropicales en pleine nuit avec rafales de vent, éclairs en pagaille et pluies torrentielles. Mais le matin, plus un nuage et l'océan glassy comme s'il ne s'était rien passé => obligé d'aller surfer
dernière session avant de retourner à l'aéroport. On s'en met plein la panse une dernière fois et à chaque fois qu'on veut sortir, on se dit : non! la dernière était vraiment bien j'y retourne.
En conclusion, si vous y partez un jour :
ne prenez pas votre arme favorite, achetez ou louez plutôt une planche sur place, il y a un un bon shaper et pas mal de choix pas cher
prenez un vol jusqu'au Guatemala, il y a plein de navettes entre les capitales des 2 pays, ça vous coûtera moins cher et surtout, vous pourrez voir la côte caraïbe, des volcans en activité et pleins de temples incas
faites hyper gaffe aux locaux, et jouez là profil bas quoiqu'il arrive
méfiez vous de la pilsener
enfin, ne croyez pas tout ce qui est écrit ni ce que vous voyez sur cette page.